Pauline Desnuelles et Julien Sansonnens

«Une Ascension», «Agnus Dei»

La vie d’Aurore semblait plutôt réussie, jusqu’à ce que la mort de son mari dans une avalanche remette en question ce que cette journaliste pensait connaître et ressentir sur leur mariage. Le Mont-Blanc, l’amoureuse d’alpinisme qu’est Pauline Desnuelles le sait, on peut avoir à le gravir dans la tête autant que dans la neige… Mettant à l’épreuve son endurance et ses failles, Une Ascension lui offrira en échange une lucidité nouvelle, ainsi que la rencontre insolite d’un fantôme centenaire familier des lieux: celui de Marguette Bouvier, pionnière du ski extrême en 1929, une époque où, pour une femme, «ça ne se faisait pas»!

C’est presque à la même époque, pendant la «Mob’», que Julien Sansonnens a trouvé l’essentiel de l’authentique fait divers dont il a tiré Agnus Dei. Dans la campagne fribourgeoise d’après-guerre, à la fois conservatrice et tentée par la modernité, un crime familial entraîne la réprobation impitoyable de tout un village, mais autant par mécontentement d’y être associé que par souci de morale. Oublier semblait le plus simple… L’écrivain, lui, apprécie de revenir aujourd’hui sur ce triste épisode, de fouiller dans les mentalités, les conventions, les rancunes, pour éclairer de l’intérieur les ombres d’une histoire dont il polit les facettes avec empathie.

Crédits photos: © Fabien Wulff-Georges (pour Pauline Desnuelles) // © D.R. (pour Julien Sansonnens)

Payot Montreux