Nicolas Rousseau et Aloys Perregaux

«Ma montagne en morceaux»

Après bien des périples qui l’ont mené (entre autres) du Mali à la Turquie en passant par l’Iran et Venise, l’écrivain et essayiste Nicolas Rousseau, neuchâtelois de cœur, revient benoîtement à La Chaux-de-Fonds pour ce nouvel ouvrage en forme de bilan.

Roman par la forme, essai par le fond, Ma montagne en morceaux brosse l’existence d’un horloger chaux-de-fonnier, homme de certitudes à qui tout a réussi dans la bonne mesure, celle qui permet d’être satisfait de soi et d’autrui sans tomber dans la vanité ni renoncer à son esprit critique. Mais à la vitesse où le monde va (c’est-à-dire ne va pas, justement), ce qui semblait aller de soi pour l’éternité ou presque se fendille peu à peu, s’effrite bientôt, puis finalement s’écroule, ne laissant au milieu des débris de valeurs et de convictions qu’un homme dépouillé de sa petite armure, et dont ne résiste que l’essentiel, l’âme, le savoir…

Illustrée par son complice, le peintre et dessinateur Aloys Perregaux, la fable dystopique à peine exagérée de Nicolas Rousseau rencontre les questionnements les plus urgents de notre temps, sans pourtant se départir de l’humanisme combatif de l’auteur, ni de sa sérénité, ni de son humour.

Crédits photos: © Guillaume Perret (Aloys Perregaux) // © D. R. (Nicolas Rousseau)

Payot La Chaux-de-Fonds