Les Grands Débats autour de la revue Kometa

«Kometa Tome 2: Liaisons dangereuses»

Contributeurs de la revue «Kometa», consacrée au bouillonnement intellectuel et culturel de l’Est aujourd’hui, le reporter Serge Michel, l’historien Georges Nivat et l’historienne Vira Ostapchuk, les écrivains Sacha Filipenko, Salomé Kiner, Mikhaïl Chichkine et Aliyeh Ataei seront les invités du Grand Débat organisé par Payot Libraire et le Théâtre de Vidy autour de la revue «Kometa».

Alors que l’on s’apprête à célébrer – ou pas! – le centenaire de la mort de Lénine (21 janvier), mais surtout que la Russie occupe l’actualité depuis l’invasion de l’Ukraine, Kometa, la nouvelle revue franco-suisse de journalisme littéraire tournée vers l’Est «de Venise à Vladivostok» se veut un média différent. La revue, à l’esthétique très contemporaine, convie auteurs et photographes des deux moitiés de l’Europe à lire pour nous cette aire complexe, dont les certitudes comme les influences ont peu à peu perdu de leur netteté. À la fois critique, émerveillé, artistique et lucide, leur regard dissipe les brouillards, dit sans fard les déceptions, les révoltes, et surtout l’amour fou.

Le journaliste et reporter Serge Michel (Le Temps, Le Monde, Heidi.news), son directeur de publication, renoue ainsi avec ses premières amours et les reportages à l’Est de sa jeunesse. Il présente Kometa #2 d’une formule: «Le mot-clé? Liaisons dangereuses! Des histoires de pays et de cœurs brisés, d’amis et d’ennemis, de réconciliation et de propagande…»

Autour de lui pour présenter leur travail, une équipe de rédaction comme toute publication en rêverait: Mikhaïl Chichkine, l’un des écrivains et éditorialistes les plus importants de la littérature russe contemporaine (NB: opposant exilé en Suisse depuis l’annexion de la Crimée) et auteur récemment de La paix ou la guerre. Réflexions sur le monde russe; la journaliste franco-suisse Salomé Kiner, qui dans ce nouveau numéro de Kometa signe un récit personnel, «Pour le meilleur et contre l’Empire», ou comment préserver son amour pour la langue russe quand le pays devient infréquentable; Georges Nivat, historien des idées et traducteur, notamment de Soljenitsyne, qui prépare une vie du philosophe et poète ukrainien vagabond Grigori Skovoroda (XVIII^e siècle); l’écrivain biélorusse Sacha Filipenko, musicien, journaliste, scénariste, lui aussi réfugié politique en Suisse, qui livre dans la revue une ode à Minsk, sa ville natale, tandis que paraît Kremulator, son quatrième roman. Et Vira Ostapchuk, historienne ukrainienne, titulaire d’un doctorat en histoire des sciences et professeure associée à Université polytechnique d’Odessa. Spécialiste de la Seconde guerre mondiale, du collaborationnisme, de l’idéologie soviétique et de la culture ukrainienne. Ils seront rejoints pour l’occasion par l’auteure et dramaturge iranienne Aliyeh Ataei, activiste féministe qui consacre son écriture à l’errance et l’exil, thème lancinant de La frontière des oubliés, son premier roman traduit en français.

Pour ce Grand Débat exceptionnel, une table ronde animée par Salomé Kiner décortiquera les manipulations de l’Histoire à travers une question choc: la Seconde Guerre mondiale, à l’Est, est-elle vraiment terminée? La réponse sera plurielle sans doute…

Une séance de dédicace et un apéritif suivront cette rencontre. Bienvenue !

Crédit photo: © D. R.

Théâtre de Vidy-Lausanne