Gilbert Pingeon

«Ligne 19»

Présente-t-on encore Gilbert Pingeon? Après quarante ans de carrière et bien autant de titres et d’œuvres, certainement pas!

On remarquera en revanche que l’écrivain neuchâtelois renoue tous les vingt ans environ avec le genre qui l’a lancé avec Histoires du tunnel (1982): la nouvelle. C’est apparemment le temps qu’il faut à ce polygraphe touche-à-tout pour peaufiner ses textes brefs. Pour laisser infuser la tendresse et la noirceur, pour doser la brutalité et l’universalité, la satire et la leçon, au creux d’épisodes saisis avec l’œil du peintre (qu’il est) autant que le sens rythmique du musicien (idem) et l’intensité pudiquement désinvolte de l’écrivain.

Ligne 19 marque donc la troisième crise nouvelliste de Pingeon, et on prendra le risque de dire que c’est peut-être bien la meilleure – mais la discussion est ouverte!

Crédit photo: © D. R.

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