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La Société de Lecture est heureuse de vous convier à une rencontre avec Georges Nivat.
Georges Nivat, professeur honoraire à l’Université de Genève, a d’abord étudié le symbolisme russe, en particulier Andreï Biély, auteur d’un roman-poème sur la peur, Pétersbourg (qu’il a traduit), puis Soljénitsyne, chroniqueur et poète de l’Archipel du Goulag, à qui il a consacré plusieurs livres et deux expositions. Il a dirigé, avec trois collègues, une Histoire de la littérature russe en six volumes, où l’on voit le rôle central de la littérature dans l’histoire russe. Car là où l’architecture en bois brûlait facilement, le mot ou la chanson russe résistait. Ce qui a amené cet historien de la littérature à explorer les chemins de la mémoire avec ses Sites de la mémoire russe, ouvrage collectif en deux gros tomes dont il est non seulement un important contributeur mais aussi l’architecte.
Comment la mémoire russe a-t-elle éliminé, travesti, conservé ou encore hypertrophié? Comment l’actuelle Russie considère-t-elle l’immense amnésie soviétique qui l’a précédée? Cette Histoire de la mémoire russe traite des instruments de la mémoire, de ses dérives et mythes, de la gloire militaire, du sentiment religieux, de la mémoire nationale élaborée par l’opéra russe, le ballet, et aussi le manuel scolaire. Mais également de l’Autre dans la mémoire russe, Juif, Tatare, Petit-russien ou Cosaque. Mémoire ethnique (les musées d’ethnographie sont les premiers d’Europe) et mémoire d’Empire (Borodino, que l’on rejoue sans fin depuis la perestroïka) se complètent et contredisent.
Le certificat COVID est obligatoire (dès 16 ans) pour les rencontres, considérées comme des événements culturels, mais il n’est pas requis pour les dédicaces.
Crédit photo: © Rebecca Bowring
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