Fanny Desarzens, Ami Lou Parsons, Anne Rogivue et Karien Zevenhuizen

«Ce qu’il reste de tout ça», «Filiations»

On sait à quel point les histoires d’héritage et de transmission peuvent alimenter les repas du dimanche, et influencer – sinon pire – les liens familiaux… C’est à l’occasion d’un atelier d’écriture organisé par l’Université de Lausanne qu’auteurs et chercheurs se sont retrouvés pour partager leurs contributions à la délicate question de la filiation. Dans ce recueil, tous s’en sont donné à cœur joie et ont exploré ces sujets sous des angles différents. Ce qui illustre parfaitement la diversité des vécus, et la richesse de chacun d’eux!

La notion de legs, d’héritage, de transmission est souvent liée à celle de valeur et d’importance. Pourtant, la plupart des gens n’ont rien de significatif à faire passer, si l’on s’en tient aux critères sociaux, financiers ou intellectuels… Le rôle de ces transmissions modestes, banales, infimes parfois, n’est-il pas cependant primordial?

Matériels ou impalpables, les menus symboles qui circulent entre les personnages de Fanny Desarzens ont une valeur humaine inestimable. Ils tissent un fil entre les êtres, les générations, enrichissent le donneur comme le receveur, ramènent à leur esprit même le don et le partage. En trois romans sobrement empathiques, la jeune écrivaine vaudoise a su affirmer un talent particulier pour laisser deviner les remous des émotions sous la simplicité des apparences, et jouer de l’art exigeant de l’essentiel à travers des figures subtilement attachantes.

Crédit photos: © D. R.

Payot Yverdon-les-Bains