Fabienne Bogádi et Maxence Marchand

«La saveur du vent», «Timidité des cimes»

La naissance d’une nouvelle maison d’édition est toujours un événement agréable, et La Veilleuse entre dans l’arène avec deux romans aussi originaux que soignés et subtils: son comité de lecture inclut François Deblüe et Jérôme Meizoz, ce qui laisse bien augurer de la suite!

Pour Fabienne Bogádi, révélée il y a quelques années par Les Immortelles, l’inauguration de La Veilleuse passe par une approche intuitive mais lucide de la différence. Celle de son jeune personnage porte le nom d’autisme, mais c’est clairement contre les étiquettes que luttent l’écrivain et l’héroïne, cette dernière douée en math et éprise d’absolu. Sous la plume de Fabienne Bogádi, les chiffres deviennent architecture, le besoin d’autonomie se pare de poésie, et La senteur du vent parfume de liberté et d’onirisme cette double quête aux méandres surnaturels.

Poésie, science et fantastique également pour Maxence Marchand, qui voit dans l’étrange phénomène botanique de la Timidité des cimes (NB: espace maintenu par certains arbres ou branchages pour s’éviter mutuellement) un parallèle avec les rapports à la fois auto-protecteurs, solidaires et incompréhensibles qu’entretiennent certains humains. Ainsi de Luisa, amnésique et solitaire, et d’un inconnu dont on soupçonne pourtant les noirceurs, projetés dans un futur proche et nébuleux…

Belle rentrée avec La Veilleuse!

Crédit photo: © D. R.

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