Elektra

«Le rite de la vengeance»

Partenaire de Payot libraire, le Grand Théâtre de Genève présente un opéra en un acte de Richard Strauss créé à 1909 à Dresde, coproduit avec le Deutsche Oper am Rhein et joué pour la dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2010; d’après le livret d’Hugo von Hofmannsthal, d’après la tragédie homonyme de Sophocle, créé à 1909 à Dresde.

Électre est la fille d’Agamemnon et de Clytemnestre, roi et reine de Mycènes. Pour venger le sacrifice de leur fille Iphigénie, la sœur d’Électre donc, la reine assassine le roi revenu victorieux de Troie, ainsi que son amante au passage. Le meurtre vengeur d’Agamemnon appelle la vengeance à son tour. Aussi facile que le meurtre du roi fût pour la reine et son amant, aussi difficile est pour Électre la mise à mort de sa mère. Oreste, frère d’Électre, qui a été banni et se morfond loin de sa patrie, est alors rappelé au pays et exécute à la place de sa sœur l’acte assassin.

Le metteur en scène Ulrich Rasche créé un dispositif hors du commun pour raconter cette histoire: un géant de fer, un palais mi tour de prison mi machine d’exécution qui bouge constamment (du jamais vu sur une scène lyrique). Quant à la musique de Strauss, son hypercomplexité sera un défi relevé par Jonathan Nott à la tête de son Orchestre de la Suisse Romande. Le triangle féminin dramatique sera porté par trois interprètes: Ingela Brimberg, Sara Jakubiak et Tanja Ariane Baumgartner. À la tonalité extrêmement élargie, qui porte les traces de la rupture musicale du début du XXe siècle, s’ajoute une alternance et un mélange de divers styles et langages musicaux qui rendent la partition de Strauss l’une des plus intenses qui soit.

Chœur du Grand Théâtre de Genève et Orchestre de la Suisse Romande.

Crédit photo: © D.R. / Grand Théâtre de Genève

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