Dans son dernier roman Badjens, la journaliste franco-iranienne Delphine Minoui raconte la genèse du mouvement «Femmes, vie, liberté» en se glissant dans la peau d’une des manifestantes sorties dans la rue après la mort de Maha Amini. Celle-ci avait été assassinée en 2022 parce qu’elle avait mal ajusté son voile. Delphine Minoui souhaitait raconter de l’intérieur le quotidien d’une jeune femme de 16 ans qui s’apprête à brûler son voile publiquement et donc à risquer sa vie.
Bad-jens est le surnom provocateur de l’héroïne choisi par sa mère qui signifie «mauvais genre» dans le persan de tous les jours. Un prénom qui porte en lui les promesses de son émancipation future: à l’adolescence, Badjens est devenue une jeune femme révoltée qui souhaite s’affranchir des injonctions paternelles et religieuses du régime islamique iranien. À travers son monologue intérieur s’exprime celui de toutes les jeunes femmes iraniennes dont le corps est colonisé par le pouvoir et rendu invisible. Les cheveux sont devenus les armures de leur combat pour retrouver leur visibilité et, avec elle, leur liberté.
Delphine Minoui livre un bouleversant roman d’apprentissage où les mots claquent pour tisser un nouveau langage, à la fois tendre et irrévérencieux, à l’image de cette nouvelle génération en pleine ébullition.
La rencontre sera animée par Sandrine Bourgeois, suivie d’une séance de dédicace.
En partenariat avec le Festival du LÀC.
Crédit photo: © Bénédicte Roscot
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