Catherine Rolland et Lucien Vuille

«Les Inexistants», «La grande maison»

Catherine Rolland tisse un suspense intense et fascinant, étoffé par les références aux codes du grand polar (dont le surnom de son inquiétant héros, L’Éventreur), mais avec une liberté de ton et une inventivité dans les approches qui signent une «patte». Ce serial killer qui hante une zone commerciale un peu glauque va pourrir la vie des Inexistants – une jeune femme méritante, un réfugié-barbouze insondable, un flic perdu…

Ce flic, ça aurait pu être l’anti-héros de La Grande Maison. Pour faire carrière, le jeune policier chaux-de-fonnier (dont Lucien Vuille est le modèle, souvenirs d’une vie antérieure) a passé l’épreuve de la formation, avant d’intégrer cette «Maison» comme on appelle la PJ de Genève. Là, avec ses excès et ses manques, la mission idéalisée perd pourtant tout son lustre, gâchée par des supérieurs et des collègues violents et fort peu scrupuleux: une sorte de petite maffia que le jeune homme, tel un amoureux trahi, dénonce avec une force égale à sa déception.

Crédits photos: © Guillaume Perret (pour Catherine Rolland) // © D.R. (pour Lucien Vuille)

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