Atys

«L’opéra-ballet obsession du Roi-Soleil»

Partenaire de Payot libraire, le Grand Théâtre de Genève présente une tragédie en musique de Jean-Baptiste Lully, créé à Saint-Germain-en-Laye en 1676, coproduit avec l’Opéra royal de Versailles et joué pour la première fois au Grand Théâtre de Genève; d’après le livret de Philippe Quinault d’après Ovide.

Il y a quelque chose dans cet opéra qui mène à l’obsession. Louis XIV en était si épris qu’on l’entendait fredonner les airs lorsqu’il se promenait dans le palais. L’intrigue mythologique de l’opéra, établie par le librettiste Phillippe Quinault, est pourtant assez simple. Tirée d’Ovide, elle raconte un quadrangle amoureux: le jeune Atys, prêtre de la déesse Cybèle, et Sangaride s’aiment, mais Sangaride doit épouser Idas, le roi de Phrygie, et Cybèle aime à son tour Atys. Les triangles amoureux impliquant des divinités ont tendance à se terminer particulièrement mal et celui-ci ne fait pas exception. Cybèle utilise ses pouvoirs pour qu’Atys tue Sangaride. Quand Atys réalise ce qu’il a fait, il se donne la mort.

Le chorégraphe, et ici aussi metteur en scène, Angelin Preljocaj, est rejoint à la scénographie par une artiste à la pratique audacieuse et pluridisciplinaire: la jeune plasticienne française Prune Nourry. Sur scène, les danseuses et danseurs du Ballet du Grand Théâtre donneront corps à cette histoire de non-dits et de réticences. Et les chanteur.euse.s prêteront leur voix aux personnages en guerre contre la révélation de leurs propres sentiments. En fosse, Leonardo García Alarcón sera à la tête de sa Cappella Mediterranea.

Chœur du Grand Théâtre de Genève, Ballet du Grand Théâtre de Genève, Cappella Mediterranea.

Crédit photo: © Grand Théâtre de Genève

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Grand Théâtre de Genève