Traite d’êtres humains, clandestins malmenés ou noyés, esclavage, réseaux, passeurs… Moulinés à l’infini par les divers canaux d’informations, ces mots porteurs d’horreurs et de mort sont devenus dangereusement banals. Un cas de torture ou de meurtre peut susciter l’effroi, mille cas deviennent simple bruit de fond. Chacun représente pourtant une vie, un homme ou une femme, un enfant souvent, que d’infâmes machines broient ainsi dans l’indifférence.
Spécialisée dans l’étude des réseaux criminels en Italie, notamment dans le monde de la confection et de la mode, Audrey Millet s’empare ici du cas emblématique d’Abdoul, un jeune Ivoirien que l’eldorado européen a attiré comme un papillon vers les flammes du crime organisé. Qu’il soit encore vivant pour le raconter est un miracle, dont la chercheuse fait partager avec rigueur et empathie l’insondable détresse. Lucide, la conclusion s’impose: c’est aux États à lutter à la source, alors que seules les ONG tentent de réparer les dégâts en bout de chaîne…
La rencontre avec Audrey Millet sera animée par la journaliste Julie Vasa; leur discussion sera suivie d’une séance de dédicace.
En partenariat avec SOS Méditerranée.
Crédit photo: © Barré studio créatif X Factory studio
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