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Témoin de l’évolution des dispositifs thérapeutiques en psychiatrie, le lit reflète la manière dont on perçoit les rapports entre sommeil et santé mentale à travers les époques. Les documents d’archives rendent compte des usages multiples du lit, d’un instrument de surveillance à un lieu de repos et d’intimité en passant par une unité de mesure quantifiant l’activité d’un hôpital.
Alors que, du XIXe siècle aux années 1950, le sommeil prolongé est utilisé pour «calmer les esprits», à l’image de la cure de Sakel, certains soignants recommandent de réduire le temps de sommeil dans des cas de crise psychotique au tournant des années 1990-2000.
Mobilier a priori ordinaire, le lit permet en réalité d’aborder l’histoire de la psychiatrie sous un autre jour et d’éclairer certains de ses angles morts—la place de la sexualité dans les hôpitaux, par exemple.
Durant cette table ronde suivie d’un apéritif, Émilie Bovet, chercheuse et maitre d’enseignement à la Haute École de Santé Vaud (HESAV), et Aude Fauvel, maitre d’enseignement et de recherche en histoire de la médecine à l’Institut des humanités en médecine (CHUV-UNIL) exploreront l’histoire de la psychiatrie à travers l’objet symbolique du lit.
Crédit photo: © Hôpital de Cery à Lausanne, Archives cantonales vaudoises
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