Jean-Noël Wetterwald et Christophe Gaillard

«Témoin d’une déchéance», «La glorieuse imposture»

Haut fonctionnaire du HCR devenu journaliste, Jean-Noël Wetterwald aurait pu puiser dans ses diverses expériences pour produire un essai sur le risque toujours présent de voir ressurgir la «peste brune» dans les démocraties occidentales. C’est pourtant à la fiction qu’il a eu recours pour cela, imaginant une correspondance fictive entre deux jeunes filles du Tessin dont l’une émigre en Italie durant la décennie précédant la Seconde Guerre mondiale: au fil des lettres se précise la montée du fascisme, qui dégrade sous les yeux de tous la grandeur italienne héritée des siècles.

Lui-même romancier, Christophe Gaillard a emprunté le chemin inverse: l’Histoire s’empare de sa plume pour lui faire exprimer, avec une belle intensité dramatique, les dangers courus par ceux qui dérangeaient trop en période révolutionnaire. Autour du poète André Chénier, qui sera guillotiné en 1794, gravitent ainsi journalistes, pamphlétaires ou chansonniers. Leur point commun: l’usage des mots comme arme de libération massive…

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Payot Sion